La fin de la formation se rapproche. Six semaines de cours puis deux semaines et demies de stage et ce sera les examens finaux. Le temps passe tellement vite ! Le mois de Septembre file à toute allure entre des cours sur le bioclimatisme et les enduits de terre, plâtre et chaux. L’ambiance est à la rigolade et j’apprécie beaucoup. Je me sens beaucoup mieux qu’en Mai-Juin et l’atmosphère générale de notre petit groupe de treize stagiaires s’en ressent. J’ai décidé de mettre de coté les déceptions et de profiter de ce que j’ai sous les yeux. Tant pis si la formation n’est pas aussi bien qu’espéré. Tans pis si les caractères ne s’accordent pas forcément. Il faut avancer et se concentrer sur l’avenir, penser à la suite. Nous expérimentons les matières, les gestes, les textures. La terre, la chaux et le plâtre ont leurs caractéristiques propres. Il faut expérimenter les mélanges, faire des tests, appliquer à la truelle, à la taloche, à la lisseuse. Nous testons le plâtre monocouche sur brique, le stuc, le chaux-plâtre, le chaux-chanvre, etc. Les formateurs sont bons, les cours centrés sur la pratique, nous allons travailler sur deux chantiers en cours et faire des visites. Si toute la formation avait été comme ces six semaines cela aurait été vraiment top !
La température descend, les jours se raccourcissent. C’est le début de l’Automne. Un avenir commun avec Les Sens de Théus, mes amis herboristes qui habitent près de Gap est en train de se mettre en place. Je suis aux anges. Tout reste à organiser mais il semblerait bien qu’après la formation je parte m’installer dans leur ferme pour travailler à la construction de leur espace de formation. Moi qui doutais cet été de pouvoir m’installer dans les Hautes-Alpes ! Il semblerait bien que cela va se faire. Mais d’abord il faut finir le dossier de compétence (dossier sur sept thématiques d’éco-construction qui compte pour l’examen) à rendre pour le 8 octobre. Les discussions du groupe ne tournent presque plus qu’autour de ça. Après quatre semaines d’enduits je me rends compte que finalement dans l’éco-construction je préfère quand même la « voie sèche » : le bois, la paille et autres techniques non humides. Les enduits c’est très bien mais c’est très salissant. La fin des cours se rapprochent et je me prends à vouloir rester sur Forcalquier. C’est vrai que la petite ville est géniale, avec tout ce qu’il faut (cinéma, librairie, biocoop, amap) et une ambiance très sympathique. C’est vrai aussi que la région est très agréable à vivre. Si les Hautes-Alpes ne m’avaient pas tapées dans l’oeil, je pense que je serais restée ici. Des interrogations sur la suite, sur le projet de vie à Théus tournent dans mon cerveau. Je n’ai pas envie que la formation se finisse. Mais j’ai très envie d’attaquer la suite. Et puis le projet de construction de mon habitat est en pleine évolution. J’ai laissé tomber la tiny house pour un habitat réversible. Une petite cabane en bois terre paille que je vais concevoir cet hiver et construire au printemps. Et installer sur les terres de la ferme à Théus ! L’avenir, malgré les interrogations quand à l’organisation, m’apparaît pleins de projets grandioses alignés sur mes envies. Merci !