Errances dans l’outback. Quatorze mois en Australie de Juillet 2017 à Septembre 2018.

En suivant la Great Ocean Road

Longer la côte sud de l’Australie, d’Adelaide à Tumbarumba.
23 novembre 2017
Adelaide, Australie Méridionale © Claire Blumenfeld
CARNET

Dans les rues d’Adelaide, les Jacarandas sont en fleur. Ils illuminent la ville de leurs fleurs bleues-violettes. Même les rues les moins belles semblent offrir une vision idyllique. Cela me fait penser au Japon et à la floraison des cerisiers. Tout semble plus beau avec les arbres en fleur. Mais en Australie l’apparition des fleurs ne semble pas émouvoir plus que cela les habitants à l’opposé du Japon où la floraison donne lui à des semaines de festivals et rassemblements.

Après Kangaroo Island me voila de retour à Adelaide pour une semaine. C’est fin novembre et il fait très chaud et humide. C’est déjà le début de l’été et je souffre rien qu’à l’idée de penser qu’ici en Australie la température normale pendant l’été tourne autour de 35°C. C’est beaucoup plus que ce que je considère être ma température idéale (plutôt autour des 25°C). J’ai décidé de rejoindre l’état du New South Wales (ou Nouvelle-Galles du Sud en français) pour participer à la récolte des myrtilles pendant le mois de Décembre. 

La ferme où j’ai décidé de me rendre fait partie du grand groupe Costa (premier producteur, emballeur et distributeur de fruits et légumes frais en Australie) et se situe à Tumbarumba, un petit village, pas très loin de Wagga Wagga. J’ai décidé de longer la côte, passer par Mont Gambier et les fameux 12 Apôtres puis remonter vers le nord et rejoindre Tumbarumba. Quasiment 1400 kilomètres. Et une dizaine de jours sur la route.

Et me voila donc qui roule longeant la côte et la fameuse Great Ocean Road. Balades, campings gratuits et écriture d’articles sur mon site dans les librairies constitue mon planning quotidien. Il fait chaud. Il fait froid. Soleil puis nuages. Une nuit tranquille. Une nuit bruyante. Je roule, je roule mais je ne sais pas trop si j’aime ça finalement. Le paysage défile monotone. La routine s’installe. Il y a un peu trop de touristes sur les routes. Et il y a quelque chose qui me gêne. Une impression de vide qui semble grandir dans mon esprit. 

Les 12 Apôtres, le lieu le plus connu de la Great Ocean Road se dressent dans la lumière du coucher de soleil. Environ deux cents personnes sont en train de mitrailler le paysage. C’est vrai que la vue est belle. Les tours de calcaire qui faisaient autrefois partie de la falaise sont doucement grignotées par la mer. Un jour elles disparaitront complètement et d’autres apparaitront au fur et à mesure que la falaise recule sous les coups de langue d’eau salée. Entourées de brume de mer, l’endroit semble mystérieux. 

Mais à part la beauté des tours de calcaire en fin de journée, cette traversée le long de la Great Ocean Road ne me laisse pas un souvenir marquant. Rien de bien extraordinaire à se mettre sous la dent. Ou bien je ne suis pas dans le bon état d’esprit. Beaucoup de questions grandissent dans ma tête. Sur mon voyage et sur ce que je voudrais en faire. Finalement, comme souvent depuis quelques mois, la chose la plus intéressante reste l’observation des animaux et des oiseaux.

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