CARNET
Le cargo tangue de tous les cotés et mon estomac menace de rendre le peu que j’ai avalé quelques heures plus tôt. Je sens le bateau qui tape contre les vagues. Le bruit de l’eau qui s’écrase violemment sur les containers à l’avant du bateau émet un son lugubre. La mer apparait à la hauteur de mon hublot et mon esprit s’affole. Ça y est, c’est la fin. Mais non, le bateau continue sa traversée dans la mer agitée tremblant sous la puissance des vagues. Cela fait presque trois jours que je suis en mer. J’ai quitté la Nouvelle-Zélande pour rejoindre l’Australie. Mais plutôt que de prendre l’avion à cause de mon infection des sinus me causant de terribles douleurs au crâne, j’ai décidé un mois auparavant de faire la traversée en bateau. Trois jours en mer pour rejoindre le continent. Parfait pour se reposer, apprécier le temps qui passe et discuter avec l’équipage. C’est ce que je mettais imaginé. Dans la réalité, l’équipage étant constitué de Russes et Birmans parlant très peu anglais, l’échange fut très limité, le temps fut très long et la tempête déclenchée lors lors du deuxième jour m’a achevé d’un fort mal de mer.
Heureusement, l’Australie apparait enfin et j’accoste à Sydney à 6h du matin, le Samedi 1er Juillet. Les officiers de la douane débarquent sur le bateau pour me poser quelques questions. Un chien me renifle (ainsi que mes affaires et mon vélo) afin de vérifier que je ne camoufle pas de substances illicites. Blanchie de tous soupçons, je quitte le bateau. Retrouver le plancher des vaches et poser les pieds de nouveau en Australie m’envahie de bonheur jusqu’à ce que je me rende compte que le port de marchandises où je viens de débarquer se trouve à une quinzaine de kilomètres du centre. N’ayant pas l’envie (ni l’estomac) de faire du vélo j’appelle un taxi qui me dépose dans le centre vers huit heures du matin. Les rues et l’ambiance sont familières. Lorsque j’ai quitté Sydney, il y a un an (après mon séjour au Japon en 2016, j’ai passé six semaines en Australie avant de rejoindre la Nouvelle-Zélande), je ne m’imaginais pas revenir un an plus tard !
Je me balade dans la ville et prends un bus de nuit pour rejoindre directement Melbourne où Sophie, une jeune femme que j’ai rencontré à Dunedin en Nouvelle-Zélande, a gentiment accepté de m’héberger pendant quelques jours. Me voilà de retour dans la ville qui m’a vue naître où je passe cinq jours tranquilles avec Sophie à me balader et préparer la suite de mon voyage : rejoindre Arkaroola Wilderness Sanctuary en Australie Méridionale où j’ai trouvé du travail via une demande spontanée envoyée il y a un mois. Arkaroola est situé dans le désert et il faut d’abord que je rejoigne Adelaide, la capitale de région que forme l’Australie Méridionale.
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Le cargo tangue de tous les cotés et mon estomac menace de rendre le peu que j’ai avalé quelques heures plus tôt. Je sens le bateau qui tape contre les vagues. Le bruit de l’eau qui s’écrase violemment sur les containers à l’avant du bateau émet un son lugubre. La mer apparait à la hauteur de mon hublot et mon esprit s’affole. Ça y est, c’est la fin. Mais non, le bateau continue sa traversée dans la mer agitée tremblant sous la puissance des vagues. Cela fait presque trois jours que je suis en mer. J’ai quitté la Nouvelle-Zélande pour rejoindre l’Australie. Mais plutôt que de prendre l’avion à cause de mon infection des sinus me causant de terribles douleurs au crâne, j’ai décidé un mois auparavant de faire la traversée en bateau. Trois jours en mer pour rejoindre le continent. Parfait pour se reposer, apprécier le temps qui passe et discuter avec l’équipage. C’est ce que je mettais imaginé. Dans la réalité, l’équipage étant constitué de Russes et Birmans parlant très peu anglais, l’échange fut très limité, le temps fut très long et la tempête déclenchée lors lors du deuxième jour m’a achevé d’un fort mal de mer.
Heureusement, l’Australie apparait enfin et j’accoste à Sydney à 6h du matin, le Samedi 1er Juillet. Les officiers de la douane débarquent sur le bateau pour me poser quelques questions. Un chien me renifle (ainsi que mes affaires et mon vélo) afin de vérifier que je ne camoufle pas de substances illicites. Blanchie de tous soupçons, je quitte le bateau. Retrouver le plancher des vaches et poser les pieds de nouveau en Australie m’envahie de bonheur jusqu’à ce que je me rende compte que le port de marchandises où je viens de débarquer se trouve à une quinzaine de kilomètres du centre. N’ayant pas l’envie (ni l’estomac) de faire du vélo j’appelle un taxi qui me dépose dans le centre vers huit heures du matin. Les rues et l’ambiance sont familières. Lorsque j’ai quitté Sydney, il y a un an (après mon séjour au Japon en 2016, j’ai passé six semaines en Australie avant de rejoindre la Nouvelle-Zélande), je ne m’imaginais pas revenir un an plus tard !
Je me balade dans la ville et prends un bus de nuit pour rejoindre directement Melbourne où Sophie, une jeune femme que j’ai rencontré à Dunedin en Nouvelle-Zélande, a gentiment accepté de m’héberger pendant quelques jours. Me voilà de retour dans la ville qui m’a vue naître où je passe cinq jours tranquilles avec Sophie à me balader et préparer la suite de mon voyage : rejoindre Arkaroola Wilderness Sanctuary en Australie Méridionale où j’ai trouvé du travail via une demande spontanée envoyée il y a un mois. Arkaroola est situé dans le désert et il faut d’abord que je rejoigne Adelaide, la capitale de région que forme l’Australie Méridionale.
Vendredi 6 Juillet au soir je quitte Melbourne pour un nouveau voyage en bus de nuit. C’est le deuxième en l’espace de quelques jours et j’en ressors fatiguée. Adélaide apparait dans la lumière du matin et le bus me dépose à six heures à la gare routière du centre ville. Les magasins sont fermées et il est trop tôt pour rejoindre l’Auberge de jeunesse où j’ai réservé un lit pour le weekend. J’attends sur un banc somnolant péniblement que les heures passent.
Près avoir enfin déposé mon vélo et affaires à l’auberge de jeunesse, je passe une journée tranquille à me balader à travers la ville. Adélaide est plus petite que Sydney et malgré que le centre-ville n’ai pas beaucoup de charme, j’apprécie l’atmosphère qui se dégage de l’endroit. Le Jardin Botanique est très joli et le Central Market plein d’animation. Les gens se baladent dans un fort brouhaha au milieu des stands de fruits, légumes, fromages, épices, habits, quincaillerie et autre et cela me fait curieusement penser à mon voyage au Brésil il y a neuf ans. Même atmosphère, même odeurs, même articles. Une jolie peinture peinte sur le mur à la sortie du marché attire mon oeil. Il est écrit « If you want to view paradise simply look around and view it » (si tu voir le paradis, regarde simplement autour de toi pour le voir). Des mots plein de sagesse qui s’imprègnent instantanément dans mon esprit.
J’achète un smoothie myrtille-noix de coco ainsi qu’un mélange patate, curry de lentilles, fromage et salade de Quinoa et me régale assise sur un banc dans un petit parc appréciant le soleil. C’est très bon mais un peu lourd et baignée par la chaleur du soleil, je me laisse presque à tomber dans les bras de Morphée. La fatigue du trajet en bus de la nuit dernière se fait sentir.
Demain, Dimanche, Amy et Greeny (deux membres de l’équipe Arakaroola) vont venir me chercher pour m’emmener au resort où je vais passer cinq ou six mois à travailler. Je me demande un peu comment cette expérience va se dérouler et comment va être la vie en plein désert. J’espère pouvoir économiser assez afin de pouvoir voyager quelques mois en Australie et rejoindre ensuite l’Asie où j’envisage de faire un grand tour à vélo à travers différents pays. Mais pour l’instant direction l’Outback et le désert australien !
Vendredi 6 Juillet au soir je quitte Melbourne pour un nouveau voyage en bus de nuit. C’est le deuxième en l’espace de quelques jours et j’en ressors fatiguée. Adélaide apparait dans la lumière du matin et le bus me dépose à six heures à la gare routière du centre ville. Les magasins sont fermées et il est trop tôt pour rejoindre l’Auberge de jeunesse où j’ai réservé un lit pour le weekend. J’attends sur un banc somnolant péniblement que les heures passent.
Près avoir enfin déposé mon vélo et affaires à l’auberge de jeunesse, je passe une journée tranquille à me balader à travers la ville. Adélaide est plus petite que Sydney et malgré que le centre-ville n’ai pas beaucoup de charme, j’apprécie l’atmosphère qui se dégage de l’endroit. Le Jardin Botanique est très joli et le Central Market plein d’animation. Les gens se baladent dans un fort brouhaha au milieu des stands de fruits, légumes, fromages, épices, habits, quincaillerie et autre et cela me fait curieusement penser à mon voyage au Brésil il y a neuf ans. Même atmosphère, même odeurs, même articles. Une jolie peinture peinte sur le mur à la sortie du marché attire mon oeil. Il est écrit « If you want to view paradise simply look around and view it » (si tu voir le paradis, regarde simplement autour de toi pour le voir). Des mots plein de sagesse qui s’imprègnent instantanément dans mon esprit.
J’achète un smoothie myrtille-noix de coco ainsi qu’un mélange patate, curry de lentilles, fromage et salade de Quinoa et me régale assise sur un banc dans un petit parc appréciant le soleil. C’est très bon mais un peu lourd et baignée par la chaleur du soleil, je me laisse presque à tomber dans les bras de Morphée. La fatigue du trajet en bus de la nuit dernière se fait sentir.
Demain, Dimanche, Amy et Greeny (deux membres de l’équipe Arakaroola) vont venir me chercher pour m’emmener au resort où je vais passer cinq ou six mois à travailler. Je me demande un peu comment cette expérience va se dérouler et comment va être la vie en plein désert. J’espère pouvoir économiser assez afin de pouvoir voyager quelques mois en Australie et rejoindre ensuite l’Asie où j’envisage de faire un grand tour à vélo à travers différents pays. Mais pour l’instant direction l’Outback et le désert australien !