Je profite de mon séjour à Tinyland et des vacances pour construire un four solaire. C’est mon premier « vrai » équipement low tech ! Après le potager, le séchoir à habits et les caisses, j’attaque le four. L’association Entropie qui travaille pas mal sur le low tech et le design libre propose sur son site des notices de fabrication de tout un tas d’objets dont le cuiseur et four solaires, la marmite norvégienne, le lombricomposteur, des tables et des outils. Je télécharge la notice du four solaire et je rassemble le matériel nécessaire à sa fabrication. Je récupère les plaques de bois dans la benne d’une menuiserie et dans les chutes des auto-constructeurs à Tinyland. L’isolation en laine de mouton provient de laine de mouton brute et de chutes d’isolation de tiny house et les plaques d’aluminum très fines pour la cuve viennent d’une imprimerie. La peinture et le joint pour l’étanchéité viennent de chutes des auto-constructeurs de tiny. Les deux vitres, les vis, les charnières, le fermoir et la plaque réflective sont achetées pour un total d’à peine cinquante euros.
Agathe et Anton que j’aide beaucoup lors de mon stage à Tinyland me laissent utiliser leurs outils à ma guise et je pratique la scie sur table, la scie radiale, la visseuse, la ponceuse, la défonceuse et la lamelleuse avec plaisir. C’est l’occasion de découvrir et d’apprendre à utiliser de nouveaux outils ! Je commence la construction de façon un peu précipitée ce qui provoque des erreurs et m’apprend une bonne leçon. Il faut toujours concevoir à l’avance et construire avec soin. Je repars de zéro, récupère les erreurs et passe plusieurs soirs à monter mon four. Je plie la cuve, monte la structure en bois, insère l’isolation, assemble le cadre pour les vitres, attache le couvercle et réalise les finitions (ponçage, peinture, fermoirs et poignées). L’ensemble me plaît énormément bien qu’il soit un peu lourd (les plaques de bois récupérées étant plus lourdes que celles préconisées dans la notice). Tout le monde est impressionné du travail et cela me rassure après le léger fiasco du début.
Vient le moment du test et je réalise un gâteau au chocolat qui cuit en deux heures et s’avère très bon. Le four marche ! Je continue sur ma lancée et cuisinant d’autres gâteaux, cakes et marmites mais la cuisson fluctue entre pas assez cuit et trop cuit. Il faut que j’apprivoise la durée de cuisson. Cuisiner avec le soleil est extrêmement gratifiant et encore plus satisfaisant quand l’outil a été construit par soi-même.