Familiarité et étrangeté. Technologie et traditions. Incompréhension et émerveillement. Le Japon est un pays des contrastes. Un pays fou, extraordinaire, énervant, stupéfiant. J’y ai passé six mois, de Novembre 2014 à Avril 2015. À l’époque, durant mon voyage, j’ai eu un peu de mal à me faire à cet étrange sensation qui m’accompagnait en permanence. L’impression étrange de marcher sur un fil. Ce mélange de familiarité et de différence m’attirait et me repoussait. Le mélange de culture américano-européenne et de traditions ancestrales japonaises, de gentillesse absolue et de froideur, de beauté et laideur était déstabilisant. Mais c’est ce qui faisait tout l’intérêt du voyage. Et je n’ai qu’une seule envie : y retourner pour m’y plonger corps et âme.
La vieille dame de l’auberge pose devant moi les plats du petit-déjeuner : riz, poisson frit, algues, soupe miso, viande en petits morceaux trempée dans une sauce, quartiers de citrouilles, tranches de fleurs de lotus, quelques quartiers de fruits et du matcha (thé vert japonais). Il est 7h du matin. Une pensée me traverse l’esprit : mais où sont le pain et le pâte à tartiner au chocolat ? Il me fallut un petit peu de temps pour apprécier les repas typiquement japonais. Généralement présentés dans les auberges et restaurants traditionnels, ce sont des merveilles d’esthétisme et de bienfaits nutritionnels. Les papilles françaises ont un peu de mal à accepter le goût très subtile ou bien très fort de certains aliments. Mais une fois habitué, c’est un délice.
Ce qui m’a le plus frappé et impressionné au Japon, c’est la beauté de l’esthétisme des traditions : les kimonos et costumes, les lanternes dans les rues, la saisons de la floraison des cerisiers, l’architecture et décors des temples, la présentation des stands de rues, les festivals… C’est, pour moi, là que se trouve l’âme ancestrale du Japon. Dans les détails, dans le l’utilisation des couleurs, dans la recherche de l’esthétisme.