Sur la route qui monte dans le fond du fjord où s’étire la petite ville d’Isafjördur je me surprends à vouloir rester ici. Dans ce fjord si joli, dans cet endroit au bout de l’Islande qui me plaît tant. Pourtant hier j’avais envie de partir, de me lancer sur la route et finir mon voyage à vélo. On ne sait jamais ce que l’on désire réellement. Il me reste deux semaines de voyage. À pédaler. Pour redescendre vers le sud, en traversant les Fjords de l’Ouest et la péninsule de Snaefellsnes.
Un long tunnel m’attend à la sortie d’Isafjördur. Une longue trouée noire dans la montagne. L’eau suinte sur la roche et l’écho des voitures ressemble à un rugissement venu des profondeurs. Pendant six kilomètres dans la pénombre. Comme s’il me fallait traverser les profondeurs, renaitre, pour entamer la fin de mon voyage. Önundarfjördur apparait enfin et les lieux semblent différents. Toujours ces grandes montagnes-falaises parsemées de trous de chaque coté d’une langue d’eau de mer s’étirant vers l’intérieur. Mais plus austères. Différentes.
Contrairement à la première partie où la route longeait la côte et parcourait toute la longueur des fjords, ici, le chemin coupe, via les hauteurs, les gros doigts de la péninsule. Il n’y a pas de route longeant la côte, pas assez d’habitants. Alors l’itinéraire se fait plus difficile, plus valloné. Mi-bitume, mi-piste. J’attaque l’ascension du premier col à 270 mètres, le premier d’une longue série s’étalant sur toute la semaine et traverse la chaine des montagnes Gemlufallsheidi. Le vent souffle fort mais j’avance quand même sous les nuages de plus en plus sombres. Et puis c’est l’ascension du col des montagnes Hrafnseyrarheidi à 552 mètres. Le bitume a laissé place à la piste et je pousse par moments mon vélo. Il pleut un peu et je me dis que la semaine va être difficile. Le mauvais temps étant au rendez-vous. Des conducteurs me font des encouragements et je persévère. En haut, en haut du plus haut col franchit à vélo j’ai un petit instant d’émotion. Vite balayé par les rafales de vent qui me poussent dans la descente. C’est un festival de couleurs, orange, rouge, jaune qui tapisse la vallée de l’autre coté. La beauté des feuilles et herbes changeant de tons avec l’arrivée de l’Automne.
Arnarfjördur est un des plus beaux fjords de la région, se divisant en plusieurs bras s’enfonçant dans les terres. C’est le début de soirée et je suis époustouflée par la beauté des lieux. Mais le vent a encore forci et la dernière vingtaine de kilomètres le long de la mer est une épreuve pour mes jambes fatiguées. J’en perds mon calme et envoie des insultes dans les airs, des cris de douleurs et de colère contre ce monstre de puissance qui m’empêche d’avancer. Les mots disparaissent aussitôt, balayés par le vent et je me résigne. J’atteins Dynjandi, une gigantesque cascade, à la tombée de la nuit. 93km au compteur. Deux cols ascensionnés. Mélange de pluie et soleil. Et la moitié de la journée avec le vent de face. L’Islande.
Le lendemain, la pluie démarre vers 7h. Elle ne s’arrêtera pas. La pluie. La pluie que j’avais réussi à éviter pendant le reste de voyage m’a rattrapé. C’est le début d’une semaine pluvieuse. Tous les jours. Parfois quelques gouttelettes. Souvent, de bonnes averses. Et la tempête en fin de semaine. La grande cascade haute de presque 100 mètres paraît bien morose dans le ciel morne. Un col à 500m puis un autre à 468m. Je traverse les hauts plateaux de la chaine Dynjandisheidi. Ils sont couverts de moraines et de mousses. Quelques névés dans le lointain. Et de petits lacs où se prélassent encore cygnes sauvages et oies cendrées. C’est beau, ce paysage si sauvage, si brut. La pluie s’acharne sur moi et le brouillard apparait et disparait au rythme des bourrasques de vent. C’est long. Et douloureux. Mais se lamenter ne sert à rien, il faut continuer d’avancer. Avancer, pédaler pour ne pas attraper froid. Impossible de s’arrêter. C’est l’effort constant, continu pour échapper aux doigts gelés du vent et de la pluie.
Un jeune Basque en sens inverse arrête sa voiture pour me demander si j’ai besoin d’aide. Quelques minutes plus tard, un type Islandais à barbe et bagues aux doigts m’interpelle de sa fenêtre ouverte et souhaite me prendre en photo. Il est photographe pour un journal du coin et ma présence à vélo, sous la pluie semble l’inspirer. Alors pendant quelques minutes, j’oublie le froid et l’effort et je me transforme en star pédalant à travers les hauts plateaux des Fjords de l’Ouest. Il prend plusieurs photos, mon nom et email et me laisse continuer mon chemin. Vais-je réellement apparaître dans les pages de la gazette du coin ? Que sais-je.
Les montagnes Hrafnseyrarheidi.
La cascade Dynjandi.
Je redescends de l’autre coté, les doigts transis de froid mais les yeux éblouis par les couleurs de la petite forêt de bouleaux nains tapissant le sol du bout du fjord. J’ai faim mais il pleut toujours. Heureusement une petite piscine gratuite à l’air libre au bord de la route, alimentée par une source chaude, sera mon refuge. Un petit cabanon sert de vestiaires et je me réfugie dedans le temps d’un repas rapide. J’ai envie de me plonger dans l’eau chaude mais l’idée de devoir remettre mes habits mouillés pour accomplir la vingtaine de kilomètres restants m’en empêche. Bildudalur, petit village portuaire apparait enfin en milieu d’après-midi. Il pleut toujours. Et je dresse ma tente derrière le centre sportif, au pied de l’eau. La dame à la réception est impressionnée de mon effort. Elle m’a vu d’ailleurs, ce matin, alors que je quittais la cascade. Elle ma dépassé en voiture et s’est dit que j’avais vraiment du courage de pédaler sous la pluie. Je profite des douches du centre et du sauna pour me réchauffer. Un bon fish & chips et cheesecake à la myrtille seront ma récompense pour cette journée difficile. À l’abri dans le seul minuscule restaurant du village, je regarde la pluie qui tombe me demandant si elle va s’arrêter un jour.
Un rayon de lumière traverse les parois de ma tente couverte d’eau et je me réveille instantanément. La pluie a cessé. Pour l’instant. Et le soleil qui vient d’apparaitre n’est pas encore obstrué par les nuages qui parsèment déja le ciel. Un rayon de chaleur. Un rayon d’espoir. Quel bonheur. J’attaque la montée du col d’Halfdan à 500m sous un ciel mi-figue, mi-raisin. J’ai mal au jambes mais curieusement l’ascension ne semble pas si dure. Dans la descente de l’autre coté, une voiture rouge freine à mon niveau. C’est la dame du centre sportif de Bildudalur. Elle me propose de me déposer à Patreksfjödur, une trentaine de kilomètres plus loin. Mais il ne pleut plus et le soleil illumine par moments le paysage alors je décline gentillement. Je dois faire les kilomètres par moi-même. De l’autre coté, attaquant un autre col à 369m, je me dis que j’aurais peut-être dû accepter. Mais je parcours doucement les mètres me séparant du haut. J’ai le corps qui pédale tout seul. Les jambes résignées face à l’effort demandé. Le mental s’habituant à la progression lente et douloureuse.
Patreksfjördur, le plus gros village de ce coté des Fjords de l’Ouest apparait enfin au milieu des couleurs automnales. Le vent qui forci amène avec lui des vagues de pluie. Je les vois qui tombent en rideaux dans le lointain pour me tomber dessus quelques minutes plus tard. Trois moutons se tiennent sur un petit banc de sable au milieu de l’eau au bout du fjord. Ont ils été pris au piège par la marée ? Un dernier col à 350m sur une piste cabossée achèvera mes dernières forces. Mais de l’autre coté, coté océan, sur la côte Sud des Fjords de l’Ouest, se cache un trésor. La plage de sable rouge de Rauðasandur. Cachée dans une petite baie, s’étale une longue langue de sable de couleur orangée. Pas tout à fait rouge comme son nom l’indique mais pour les Islandais habitués aux plages de sables noires, celle-ci doit sembler bien rouge. Des arcs en ciel apparaissent à intervalles dans le paysage et j’en oublie la fatigue. Ici, c’est magnifique. La plage, les arcs en ciel, la baie et les falaises, ce petit endroit difficile d’accès me décoche une flèche en plein coeur. Je rejoins le petit camping de Melanes en bordure de la plage et face à la pluie et au vent, passe la nuit dans une petite cabine en bois. Un petit trou de hobbit. Un cocon protecteur. Un refuge face aux éléments déchainés dans ce lieu enchanteur.
Le lendemain c’est la quasi tempête. Alors j’attends dans ma cabine. J’attends jusqu’à la mi-journée que cela se calme un peu pour que je puisse repartir. Je regrette un peu que le temps soit si mauvais. J’aurais grandement appréciée rester ici un jour de plus, profiter de ces lieux si magnifiques. Il me faut de nouveau franchir le col en sens inverse. Mais de ce coté la montée est en lacets et malgré le vent qui me fait valdinguer et la pluie qui s’acharne, je ne trouve pas l’ascension si dure. Aurais-je pris l’habitude de l’effort à fournir ? Je redescends de l’autre coté et continue la piste qui longue la côte. C’est le dernier doigt de la péninsule. Tout au bout, tout à l’Ouest se trouve la grande falaise de Latrabjarg réputée pour ses colonies d’oiseaux dont des Macareux moines. J’ai décidé de m’y rendre. Mais vu la difficulté de la route et le mauvais temps, je ne sais pas si je vais réussir. Hnjotur et ses quelques maisons apparait dans une petite baie avec une éclaircie. Il y a une guesthouse et un petit musée. Mais la guesthouse est fermée, son propriétaire est à Reykjavik et ne revient que demain matin. Il me faut continuer. Douze kilomètres de plus et un col à 330 mètres pour atteindre Breidavik dans une autre baie où une église et un hotel encore ouvert m’accueillent en début de soirée. Il n’y a pas grand monde et je prends une chambre à la recherche de confort face au mauvais temps. Et puis le petit-déjeuner est compris dans le prix. La perspective de manger autre chose que les mêmes céréales depuis plus d’une semaine me fait presque saliver.
Je laisse mon vélo et affaires à l’hotel le lendemain et je rejoins la route bien décidé à atteindre en stop la falaise et l’endroit le plus à l’Ouest de l’Islande. La pluie et le vent ne m’en empêcheront pas. La chance me sourit et un couple d’Américain me dépose trente minutes plus tard au niveau de la falaise. Ici le vent est encore plus fort et la pluie me mitraille le visage. Je marche le long du mur de pierres à pic sur deux kilomètres scrutant la falaise mais il n’y a plus rien ici. Les Macareux ont quitté les lieux depuis longtemps et c’est à peine si il reste quelques mouettes. Le vent est en colère et les rafales manquent de m’envoyer par dessus bord. Je ne suis même pas déçue. Juste résignée. C’est l’Islande. C’est comme ça. Je monte dans la seule voiture restant sur le parking qui me dépose à l’hotel vers midi. Déjeuner tranquille à l’abri, seule dans la grande salle du restaurant. L’Hotel ferme demain, Dimanche. Ce n’est pas le seul. La grande majorité des hébergements ferment demain. 15 Septembre, l’Islande met la clé sous la porte. Ciao Été. Bonjour Hiver. Les employés de l’hotel semblent légèrement inquiets à l’idée de me laisser partir sous la tempête. La propriétaire, une dame très sympathique pleine d’entrain m’apprend qu’il a fait beau tout l’été. Jusqu’au 1er Septembre. Où la pluie est arrivée. Pas de chance pour moi. Je repars en sens inverse alors que la pluie s’arrête pour quelques heures et franchis de nouveau le col me battant avec le vent. Seulement quelques kilomètres heureusement pour revenir à Hnjotur où j’ai réservé une nuit dans la guesthouse dont le propriétaire est revenu de Reykjavik. Le vent est bien trop fort pour continuer. Et je n’ai pas envie de forcer. Malgré le temps si difficile, j’aime beaucoup les lieux. J’ai envie d’en profiter.
La plage Raudasandur.
La magnifique plage Raudasandur
Je visite le petit musée à coté de la guesthouse. Les lieux sont remplis d’outils et de photos de la vie d’autrefois. Des maquettes de bateaux. Des outils de chasse à phoques ou à oiseaux. Des habits et ustentiles. Des livres en bois. Des bibles aux pages cornées. Je marche à travers le passé, à travers les souvenirs. Dans un coin sont exposés les restants du chalutier anglais, le Dhoon s’étant échoué au pied de Latrabjarg en décembre 1947. L’histoire de l’expédition de secours menées par les fermiers du coin pour secourir l’équipage est assez incroyable. Impossible à sauver par la mer, il a fallu hisser un par un les hommes en piteux état via des cordes le long de la falaise. Le sauvetage complet a pris presque une semaine. Et puis il y a de la laine. Une dizaine de blocs de laine de couleurs différentes posés à même le sol du musée. Ce qu’il reste d’un groupe de moutons ayant vécu pendant des décennies de façon sauvage sur le plateau de la chaine de montagne Talkni au dessus de Patreskfjördur. En Septembre 2009, le groupe fut enfin capturé après de nombreux essais infructueux. Ils furent capturés et massacrés. Étant devenus sauvages, selon la loi des hommes ils ne pouvaient continuer à vivre en liberté sur la montagne. Les hommes ayant capturés les moutons ont remarqué qu’ils semblaient différents des moutons habituels. Avec des jambes plus longues, plus de muscles et un comportement moins « moutonnier ». Je lis le descriptif expliquant le bienfait de l’opération mais je n’éprouve qu’un sentiment de gâchis. Malgré les conditions très difficiles, notamment en hiver, ces moutons s’étaient adaptés et avaient évolués. Ils s’étaient transformés en animaux sauvages. Ils s’étaient débarrassés de leurs attaches aux hommes. Et c’est ce qu’y leur coûta la vie.
Ma dernière journée le long de la côte Sud des Fjords de l’Ouest fut une journée en enfer. Je quitte Hnjotur sous un vent de face aussi fort qu’y hier. Mais il me faut avancer. J’ai réservé le ferry pour Stykkishólmur sur la péninsule de Snaefellsnes partant à 18h de Brjanslaekur. Avec le vent si fort, je m’inquiète un peu sur la perspective d’atteindre le ferry à temps. Une rafale violente fait valdinguer mon vélo et je me retrouve par terre. La journée commence bien. La pluie s’abat violemment pendant des heures et me mitraille le visage au rythme des bourrasques. Je suis trempée et paniquée. C’est la tempête. La tempête Islandaise. Violente et imbattable. J’implore de l’aide, qu’une voiture s’arrête et me sauve de ce déluge mais personne, absolument personne ne me propose son aide. Sous la tempête avec un vélo, tu te débrouilles. Je pousse mon vélo le long du col des montagnes Kleifaheidi. 404 mètres, le haut dans la neige. J’atteins le col vers 13h comme je l’avais espéré. Et la pluie s’arrête enfin. Il y a même un rayon de soleil. Un miracle ! La descente de l’autre coté se fait rapidement et je longe la mer, émerveillée : il n’y a pas de vent. Je m’étais attendu à faire la grosse trentaine de kilomètres restante avec un horrible vent de face, mais de ce coté de la montagne, les dieux du ciel ont décidé de m’accorder un répit.
Vers 14h je m’arrête pour déjeuner rapidement mais une notification sur mon téléphone m’informe qu’à cause du mauvais temps, le ferry part désormais à 16h ! Il me reste vingt kilomètres à faire ! Je remballe mon sandwich et repars à toute vitesse. Mais quelques kilomètres plus tard, la pluie et le vent reprennent. Je puise dans mes dernières forces pour pédaler le plus vite possible. Il est hors de question que je rate le bateau après la galère que je viens de traverser. Brjanslaekur apparait enfin en même temps que le ferry qui arrive de Stykkishólmur. Il est 15h40. Un groupe d’Italiens applaudissent mon exploit. Dix minutes plus tard, le ferry est reparti, il n’est même pas encore 16h. Dans la précipitation et le froid, je n’ai pas eu le temps d’apprécier mes derniers instants dans les Fjords de l’Ouest. Tout s’est passé si vite.
Je me déshabille, essayant de faire sécher mes habits trempés. J’ai froid. Je suis lessivée. Mais le soulagement d’avoir réussi à atteindre le ferry et d’être enfin à l’abri m’envahit. La traversée jusqu’à Flatey, la seule petite île encore habitée dans la grande baie de Breidafjördur se passe sans encombres. Malgré les vagues, le bateau ne bouge pas trop. Cela me surprends un peu. Nous récupérons une dizaine de personnes sur Flatey, puis repartons à travers les nombreuses petites îles qui parsèment Breidafjördur. Et l’enfer reprend. Le bateau bouge de tous les cotés, balloté par les grosses vagues. Le froid, la fatigue, le mal de mer et l’inquiétude me tombent dessus et je me sens à la limite du malaise. Les autres passagers rendent leur repas les uns après les autres. Je suis incapable de bouger, prostrée par terre. Deux heures en enfer, me demandant si je vais m’en sortir. De toutes les traversées en ferry que j’ai faite que ce soit au Japon ou de la Nouvelle-Zélande en Australie ou pour aller en Corse, aujourd’hui fut la pire. Mais le bateau atteint Skykkisholmur en début de soirée et me dépose sur la terre ferme. Je parcours les derniers mètres me séparant de l’auberge où j’ai réservé une nuit, tremblotante sous la tempête encore plus forte ici. J’ai du mal à reprendre mes esprits après la journée que je viens de passer. Probablement la plus dure de mon voyage. Mais la chaleur de l’auberge et une bonne douche chaude me calment un peu. Malgré la tempête dehors je décide de braver les éléments une dernière fois pour aller dîner dans le restaurant juste à coté. Après l’enfer d’aujourd’hui et n’ayant même pas pu célébrer la fin de ma traversé des Fjords de l’Ouest, c’est un plaisir auquel j’ai le droit de céder. Un gros ragoût de fruits de mer (moules, coquilles saint jacques et cabillaud) calme mon estomac encore un peu retourné par la traversée. Meringue, rhubarbe et crème en dessert et je m’abandonne aux bras de Morphée.
L’Islande a gagné. La météo est en colère depuis une semaine et la semaine prochaine ne s’annonce pas très bonne non plus. Les éléments sont des monstres face auxquels je ne suis pas de taille. Je ne veux pas me battre. Je ne veux plus. J’en ai eu assez. Je suis fatiguée. Mon voyage en Islande est loin d’être fini, il me reste quatre semaines. Mais mon voyage à vélo entame sa dernière semaine. Alors tant pis. Je vais profiter de mes derniers jours sans trop forcer. Tans pis pour les kilomètres. Je vais faire ce que je peux. L’Islande a gagné.
Patreksfjördur et la baie d’Hnjotur.
À gauche, mon vélo sur la route de Latrabjarg et à droite dans le ferry pour Stykkisholmur.